Les dix romanciers français qui vendent le plus

[orchidia]

Guillaume Musso passe devant Marc Levy, jusque-là indétrônable. David Foenkinos, Delphine de Vigan et Françoise Bourdin entrent dans le classement, selon Le Figaro/GFK.


1. Guillaume Musso: 1.710.500 exemplaires :
C’est une première pour l’auteur de L’Appel de l’ange (éditions XO) : il est le numéro un de ce classement devant Marc Levy. Musso, dont les romans ont le plus souvent pour décor les États-Unis, mêle les histoires sentimentales à des intrigues policières. À 37 ans, il est déjà l’auteur de huit titres publiés chez XO, tous des succès, dont Et après… adapté au cinéma. Ses ventes représentent plus de 18 millions d’euros de chiffre d’affaires (l’auteur n’en touche qu’une partie, entre dix et quinze pour cent selon les contrats signés avec ses éditeurs XO et Pocket).

2. Marc Levy: 1.433.000 exemplaires
Il a toujours occupé la première place de notre classement, mais cette année, il doit se contenter de la deuxième marche du podium. Moins de 60.000 exemplaires séparent les deux «serial sellers». On reste serein chez Robert Laffont car le dernier livre de Marc Levy, L’Étrange voyage de monsieur Daldry, a très bien marché. L’auteur reste une valeur sûre, toujours capable d’écouler plus d’un million et demi d’exemplaires en une année. Tous ses romans depuis Et si c’était vrai… paru en 2000 sont des succès, il en a publié treize, repris en poche chez Pocket.

3. Katherine Pancol: 705.000 exemplaires
Trente ans après avec Moi d’abord, un premier roman remarqué par les critiques et plébiscité par le public, la romancière a connu un triomphe avec sa trilogie racontant sur plus de 2000 pages les aventures de sa chère Joséphine Cortès et des nombreux personnages qui tournent autour d’elle. Katherine Pancol a quatorze romans à son actif; les premiers livres s’adressaient principalement aux femmes. Aujourd’hui, son phénoménal succès lui permet de toucher tout le monde: les hommes, jeunes et moins jeunes, la lisent aussi. Et ses éditeurs, Albin Michel et Le Livre de poche se frottent les mains.

4. David Foenkinos, 967.000 exemplaires
C’est la surprise de l’année, avec Delphine de Vigan. Il était sur la liste du Goncourt 2011 avec son dernier roman Les Souvenirs(Gallimard), mais c’est l’édition de poche de La Délicatesse (Folio) qui lui permet d’entrer dans notre palmarès, directement à la quatrième place. La Délicatesse fut pendant des mois en tête des meilleures ventes dépassant allégrement les 700.000 exemplaires vendus. L’adaptation sur grand écran (par l’auteur lui-même en duo avec son frère Stéphane, avec Audrey Tautou dans le rôle titre) lui a donné un nouvel élan.

5. Fred Vargas, 790.500 exemplaires
La reine française du crime n’a raté aucun de nos palmarès. En chiffres cumulés, l’ancienne archéologue, découverte par l'éditrice Viviane Hamy, a vendu depuis le 1er janvier 2004 plus de 6 millions d’exemplaires de ses romans, pour le plus grand bonheur de ses fidèles lecteurs, toujours friands des délectables enquêtes du commissaire Adamsberg. Mais Fred Vargas a montré qu’elle pouvait mettre son incroyable imagination au service de la science. Au moment où planait la menace d’une pandémie de grippe aviaire, elle avait conçu une cape en plastique très efficace pour se protéger du virus à l’extérieur...

6. Tatiana de Rosnay 674.000 exemplaires
L’auteur d’Elle s’appelait Sarah (Editions Héloïse d’Ormesson, puis Le Livre de poche) perd une place, mais elle commence à s’installer durablement dans notre palmarès des meilleures de l’année. Son titre phare, adapté au cinéma par Gilles Paquet-Brenner avec Kristin Scott Thomas, a relancé ses autres romans, notamment Le Voisin. Rose est son dernier titre publié. Cette franco-britannique présente une particularité: elle écrit en français et en anglais.

7. Delphine de Vigan 519.500 exemplaires
Elle n’a pas obtenu le Goncourt, ni aucun autre grand prix littéraire, mais en termes de chiffres de ventes elle fait beaucoup que les lauréats de ces prix. Rien ne s’oppose à la nuit (JC Lattès) est un best-seller inattendu, meilleure vente grand format de notre palmarès. En petit format, aussi, elle a des arguments à faire valoir: No et moi, adapté au cinéma par Zabou Breitman, film sorti fin 2010, ainsi que Les Heures souterraines (Le Livre de poche) ont séduit un public nombreux.

8. Françoise Bourdin, 470.000 exemplaires
Si vous n’avez jamais entendu parler de Françoise Bourdin, ne vous étonnez pas. Cette romancière ne passe jamais à la télévision et les journaux ne parlent pas de ses livres, pas assez littéraires ou pas assez dans le «coup». Pourtant, depuis plusieurs décennies, cet auteur publie deux livres chaque année, chez Belfond, et chaque fois, ce sont des succès repris en poche par Pocket. Son lectorat, des plus fidèles, apprécie ces romans qui racontent «des histoires qui nous ressemblent», comme annoncé en gros caractères sur le site web de l’auteur. La vie de tous jours, des personnages attachants, des sentiments contrariés… des recettes que la romancière applique à chacune de ses nouvelles histoires.

9. Amélie Nothomb, 429.500 exemplaires
Toujours présente dans notre classement depuis son lancement, la romancière belge publie chaque année, sans exception, un nouveau roman en août, chez Albin Michel. Et chaque année, sans exception, la critique se demande si c’est un «bon» Nothomb. Mais quel que soit le verdict, le roman se vend. Et relance les précédents, dans leur version au format de poche (Le Livre de poche). C’est une mécanique bien huilée. Trop? Le public montre des signes de lassitude, semble-t-il. Elle était troisième du classement 2004 avec plus de 1.200.000 exemplaires vendus, quatrième en 2007 avec 800.000 exemplaires et dixième en 2010 avec 500.000 exemplaires.

10. Maxime Chattam, 421 500 exemplaires
Il n’a jamais atteint les sommets de notre classement. Mais il s’y maintient, alors que d’autres, qui ont été deuxièmes ou troisièmes, ne sont plus là aujourd’hui… Maxime Chattam, l’un des rares auteurs de romans policiers à avoir suivi des cours de criminologie à la fac, a conquis un public qui attend désormais chacune de ses nouveautés. Le romancier fait partie de cette nouvelle génération d'auteurs français de thrillers influencés par la culture américaine. Cette année, il doit sa présence dans notre classement au succès de son Diptyque du temps : Léviatemps et Requiem des abysses (Albin Michel) ainsi qu’à ses ventes en poche (Pocket).

Publié le 18/01/2012

 

[EMELOU]

Post très intéressant!
J'ai découvert un ou deux auteurs que je ne connaissais pas
Merci

 

[indigonice]

Les grandes librairies et les maisons d’éditions ne seraient elles pas grandement "responsables" de ce classement ... Allez à la Fnac par exemple ... le premier portant du rayon bouquin est à Moitié Mussoesque" et à moitié "Leviesque" ....
Bon, je ne suis pas très impartiale ... Je n'aime ni l'un ni l'autre ... ils m'ont déçus! *rire*

 

[Toshiro]

Pas de Bernard Werber ?

 

[china-blue]

je ne connais pas certains auteurs alors que je les voie ici il va falloir que j'essaie de lirre certain auteurs comme Tatiana de Rosnay :read:

 

[Mammouth]

Les dix romanciers français qui ont vendu le plus de livres en 2018

Depuis 2005, Le Figaro recense avec l’institut GfK les dix auteurs qui ont vendu le plus de romans en France dans l’année. Ce classement est le seul à tenir compte des nouveautés mais aussi des ventes en format de poche qui représentent près du tiers du marché. Il ne comptabilise que les ventes réelles.

Pour la huitième année consécutive, Guillaume Musso se hisse à la première place du classement des écrivains les plus vendus en France, très loin devant Michel Bussi et Joël Dicker.




Voici le palmarès 2018 :

1 – Guillaume Musso : 1 617 000 exemplaires

2 – Michel Bussi : 975 800 exemplaires

3 – Joël Dicker : 894 400 exemplaires

4 – Aurélie Valognes : 834 500 exemplaires

5 – Marc Lévy : 820 800 exemplaires

6 – Virginie Grimaldi : 674 500 exemplaires

7 – Pierre L emaître : 673 200 exemplaires

8 – Raphaëlle Giordano : 602 200 exemplaires

9 – Françoise Bourdin : 592 400 exemplaires

10 – Franck Thilliez : 546 100 exemplaires


Les dix auteurs qui vendent le plus représentent un poids considérable : près d’un quart de la fiction française. Les auteurs de best-sellers ne connaissent pas la crise et ils vendent toujours plus. Le volume de ventes du top 10 des romanciers francophones progresse de 3% en 2018.


On peut rapprocher ces résultats d’un rapport plus global portant sur l’évolution de l’édition ces dix dernières années, réalisé par le ministère de la Culture et publié le 26 septembre 2018. Il fait état d’une surproduction éditoriale inquiétante. Or l’abondance de l’offre ne profite ni aux auteurs ni aux lecteurs. En dix ans, elle a même entraîné un recul de 30 % des ventes moyennes par titre.

Les principales maisons d’édition ont rendu plus âpre la concurrence pour rendre visibles les livres, ce qui les a incitées à produire plus pour occuper les tables des librairies, tandis que la gestion de flux toujours plus importants de nouveautés a contribué à retourner les invendus dans des délais de plus en plus courts peut-on lire dans le rapport.

Le contraste entre la minorité d’ouvrages qui constituent des best-sellers et dépassent les 100 000 exemplaires vendus et la multitude de livres au lectorat très réduit s’est donc accentué. Les auteurs qui vendent le plus s’enrichissent davantage, tandis que les auteurs à modeste tirage se paupérisent de plus en plus ou sont écartés de leur maison d’édition, faute de rendement suffisant. Prudents face à un choix toujours plus vaste, les acheteurs de livres optent pour les romans qui figurent au sommet des palmarès des ventes.

Près de la moitié des auteurs français gagnent moins que le Smic. Certains d’entre eux témoignent de leurs difficiles conditions de travail et réclament aux éditeurs une meilleure rémunération. Pour l’éditrice Héloïse d’Ormesson, le problème dans l’édition c’est qu’il y a de moins en moins de livres qui se vendent et de plus en plus de livres qui ne se vendent pas. Les pourcentages (de rémunération de l’auteur) n’ont pas bougé, on vend simplement moins.

 

[Riem]

Houellebecq n'en est pas ?
Je suis surpris, alors qu'on nous rabat les oreilles avec ses bouquins.